L’Atelier-Théâtre de Barentin, dirigé par M. Patrick Bentley, prépare durant toute l’année un spectacle où les élèves, comédiens en herbe, expriment leurs talents. Le public barentinois n’a pas manqué ce rendez-vous avec !e théâtre. Après quelques scènes de son répertoire, la jeune troupe joua une pièce de Georges Berdot intitulée « Pigeon vole ».
Au lever de rideau, Pascale interpréta une scène de « le Médecin malgré lui » de Molière, suivie de Catherine dans « le Conte d’hiver» de Shakespeare et de Régis accompagné de Sandra dans « 0n ne badine pas avec l’amour » d’Alfred de Musset.
« Pigeon vole » est une suite de saynètes. Un banc dans un square est le seul témoin (et les spectateurs, bien entendu) de confrontations incroyables entre plusieurs femmes: mère de famille, jeune fille délurée ou grand-mère inquiétante. Elles libèrent, au fil de leurs conversations, toutes les frustrations, leurs espoirs évanouis. La pièce va au-delà des clichés de l’épouse modèle, de la maîtresse voluptueuse, de la mère irréprochable ou de la grand-mère gâteau.
« Nous savons que jouer cette pièce, c’est prendre le risque d’ébranler les spectateurs, interpréter une galerie de femmes méchantes, hypocrites… », souligne M. Bentley qui a fait la mise en scène et la scénographie.
Christine et Marlène apparurent dans la première scène : « Et je m’inventerai un monde où je n’aurai d’autre compagnon de jeu que ma propre solitude », Catherine et Sandra dans : « J’ai voulu enlacer mon ombre et je suis morte étouffée », Véronique et Marlène dans : « Et la souris décida de sortir de son trou et de vivre en pleine lumière », Catherine et Agnès : « Et j’ai rêvé si fort et si haut que rêve et quotidien se sont confondus », Patrick et Régis dans: « Et les jambes, en toute innocence, plumeront la tête », Pascale et Marlène dans : « Et fou de solitude, je me nourrirai de la folie des autres », Martine et Agnès dans « Arrivée au bout du chemin, elle se retourna et ce qu’elle vit la changea en statue de pierre », Véronique et Pascale dans « Quoi que je fasse, je ne serai jamais là car un c’est personne », Sandra et Nadège dans: « Qui a bu du vent… aboiera la tempête », Martine et Pascale dans « Je vins au monde en pleurant et chaque jour qui passe me montre pourquoi». Nadège et Régis terminèrent le spectacle dans : « L’oiseau a voulu se poser sur la main de l’homme mais l’homme a refermé la main ».