Dans quel univers Jean-Paul DAUMAS nous emmène-t-il à travers ces rencontres de femmes ? On peut se le demander ! S’agit-il d’une pension de famille, d’une maison de retraite, d’un asile d’aliénés ou tout simplement d’une scène de théâtre ? A vous de trouver la réponse !
Quatre femmes vivent en huis clos dans ce lieu où l’on feint de ne pas entendre les coups frappés au fond du couloir (on est très bien ici), sans jamais oser (ou pouvoir) en sortir, parce que dehors il pleut (est-ce pire que la canicule ?), Qu’il y a des voyous partout ? (insécurité quand tu nous guettes !), que? que? que?…
Qui sont-elles ? :
- Ludivine, ex « Gloire Nationale » de la tragédie (elle aurait incarné Phèdre, son grand rôle) régente son petit monde. Elle provoque en paroles et en attitude, établit des règles à respecter, mais semble complètement inhibée quand il faut passer à l’acte.
- Ada, veuve de « militaire aux colonies » est passionnée de lecture ( mais quelles lectures !), quelle fait subir à son entourage en pensant lui faire des faveurs.
- Chloé qui se dit « bourgeoise, simplement bourgeoise » a elle deux obsessions : les bijoux et le ménage.
- Louise, paysanne simple et souriante, n?a pas d’autre désir que celui de faire plaisir aux autres si ce n?est celui de recevoir des nouvelles de sa famille.
Un jour arrive Fernande, ce personnage étrange pour ne pas dire ambigu, qui sème la perturbation dans ce ronron quotidien auquel elles sont habituées et dans lequel elles se complaisent.
Fernande par sa venue bouleverse ce semblant d?équilibre en refusant les interdits et en conduisant les autres vers le dehors (ou vers la mort ?)
Nous ne savons plus où est la réalité, où est le mensonge, où est l’illusion ? l’illusion du théâtre parfois si proche de la réalité que cela en devient insoutenable.
Seul le rire permettra de supporter certains propos assénés comme des vérités.
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